Vis ma vie de princesse qui attire les crapauds qui se transforment pas en princes charmants (y a de l'arnaque dans l'air) ...
Dans la vie d'une Mathildou, il y a la famille, les amis, la fac, le shopping et "High School Musical", entre autres.
Il y a aussi l'amûûûr, avec un grand A. A comme Affreux (L), A comme Amitié (malheureusement, ça va souvent ensemble chez moi), A comme Addiction...
Mais aussi A comme Aaaaaarghhpouaaaaahcestquoicesgaaaars.
Cas n°1: le gueux
Spécimen le plus fréquemment rencontré par notre héroïne. Spécimen le plus fréquemment rencontré par la plupart des nanas, en fait. Le gueux officie souvent aux alentours des gares (mais qui a dit "Châtelet-les-Halles" et "Gare du Nord"?). Le gueux se caractérise le plus souvent par son mode d'expression proche du langage des espions les plus chevronnés, un savant mélange de "Psssst pssst!" et autres "Ksss ksss!", mon préféré étant sans doute le bruit de baiser, vous savez, celui qu'on fait lorsqu'on veut appeler son chien. Lorsque le gueux voit que je ne lui accorde pas d'attention (surprenant!), il s'énerve et m'assène un "Pfff, casse-toi, t'es moche de toute façon!" (et pourquoi tu m'as accostée alors, petit plébéien?).
Mes exemples perso de gueux: Celui qui m'a dit que j'étais une traîtresse qui se la racontait parce qu'elle traînait avec une sale blanche (Lauriane en l'espèce), après m'avoir dit: "Quand je vais te niquer, tu verras si on va pas se connaître!", tout ça parce que j'avais dédaigné sa proposition de faire ma connaissance, formulée de la plus délicate façon qui soit: m'attraper par le bras et me tirer vers lui. Celui qui a attrapé Fanny par les cheveux en sortant du Six Seven et nous a dit: "Vous, les filles, vous aimez qu'on soit violents avec vous de toute façon.". Celui qui, lorsque j'avais 13 ans, m'a quasiment fait pleurer dans un magasin de CD en m'engueulant parce que je ne voulais pas lui parler et en menaçant de me suivre jusque chez moi. Celui qui a tenté de m'embrasser en plein Forum des Halles DEUX FOIS à quelques mois d'intervalle, sans se rappeler qu'il m'avait déjà rencontrée. Celui qui a dit à Aïssatou: "C'est pas parce que tu bois de la Vittel qu'il faut te la péter.". Et tous leurs congénères. Bonne pendaison à vous les gars.
Cas n°2: le blédard
Débarquant de lointaines contrées, il est tout heureux de rencontrer une jeune femme qui n'est visiblement pas d'origine bourguignonne. Mieux, il croit avoir trouvé sa future femme. Il me raconte sa vie d'un air désespéré, me demande s'il peut être mon ami d'un air désespéré (bah bien sûr, tu me suis parce que tu veux être mon ami, normal!), me donne son numéro d'un air désespéré, et si j'étais moins machiavélique je me sentirais presque coupable de lui donner un faux prénom et un faux numéro, parce qu'il pense sincèrement qu'on va garder contact.
Mes exemples perso de blédards: Point d'exemple ici, mais juste une dédicace à ma best, Aïssatou, qui s'est fait alpaguer avec un "Salut ma pouce!" du plus bel effet.
Cas n°3: le TC double M (Trentenaire Charmant Mais Maqué)
Il y a trentenaire et trentenaire. Ceux qui s'intéressent à moi sont généralement plutôt sexy, mais mariés et pères de 18 gosses. Faut croire que même en doudoune j'ai la dégaine d'une petite jeunette dévergondée avec laquelle s'encanailler. Ils sont généralement plus évolués que les deux cas évoqués plus haut, et je dois reconnaître qu'un compliment autre que "Hééé pssst t'es bien charmante t'as vu ksss kss!", ça fait toujours plaisir. C'est même tout à fait séduisant. Jusqu'au moment où je pense à Bobonne qui attend son homme en regardant "la Roue de la Fortune" ou un truc du genre. Et là, j'ai juste envie de foutre des claques au malotru qui me dévore des yeux.
Mes exemples perso de TC double M: Celui qui est venu me voir à Beaubourg et m'a dit à quel point j'étais attirante et sensuelle, qu'il avait envie de me faire monter au 7e ciel et de me faire profiter de son amour infini de la Femme. Je vous laisse imaginer le tableau: lui me disant clairement que si j'avais envie de faire l'amour avec un Homme, un vrai, je n'avais qu'à l'appeler; et moi, étudiante tentant de m'instruire un dimanche matin d'hiver, bouquin de droit constitutionnel à la main, pas du tout à mon avantage puisque je me rappelle que ce jour-là je portais un jean rentré dans mes bottes d'Inuït hivernales, un pull moulant et un foulard noué en turban sur la tête. Le tout sans maquillage. Celui qui m'a alpaguée rue de Rivoli pas plus tard que cet aprem, en me disant que j'étais une "petite bulle de charme", avant de m'avouer qu'il avait envie de me revoir même s'il tenait beaucoup à sa femme...
A ce stade, une question se pose: qu'est-ce qui cloche chez moi???
Mathilde, qui ne demande pas forcément un Ken, mais juste un Brent (le Brent étant le pote un peu plus normal de Ken, celui qui est juste chou et gentil, dico de Mathilde, page 412) ...
Listening:
"Beautiful girls" de Sean Kingston
"4 in the morning" de Gwen Stefani