"My mind's made up, I'm cool without you..."
Mes enfants,
Saviez-vous que dans la vie de tout cliché vivant qui se demande chaque jour comment elle fait pour être aussi névrosée de toute fille, il est fréquent de passer par des phases "TROP VNR"?
Une Mathilde en phase "TROP VNR" est, dans un premier temps, encore plus lunatique qu'à l'accoutumée. C'est-à-dire qu'elle va se mettre à pleurer à chaudes larmes, va avoir envie de se terrer dans un trou de souris et de s'y rouler en boule, et puis, cinq minutes après, partir d'un grand fou rire en disant des méchancetés et en sautillant dans la rue.
Une Mathilde en phase "TROP VNR" écoute beaucoup, beaucoup de musique, car la musique l'aide et l'apaise. Seulement, elle a un petit problème dû à une légère tendance à interpréter les paroles de chaque chanson comme un message censé l'aider à relever la tête, à avancer, à être TROP VNR et solide comme un wok. Et elle ne choisit que des chansons d'un goût exquis. Par exemple, tout à l'heure, je devisais gaiement avec mes copines Camille et Natacha sur Facebook en écoutant du Britney Spears, quand soudain, j'ai repensé à la chanson "Lonely". Et soudain, je me suis sentie TROP VNR. Du coup, j'ai copié les paroles à mes copines, TROP VNR. Lesquelles se sont aussitôt empressées de contre-attaquer par des citations des Spice Girls, à base de "Who do you think you are?" et de "If you wanna get with me, better make it fast, now don't go wasting my precious time.". Et le pire, c'est qu'on avait vraiment l'impression d'user d'arguments d'autorité étayant notre VNR attitude.
Avant, les brainstormings existentiels se faisaient à l'aide de citations de Socrate, maintenant, Ginger Spice est un gourou.
La vie est bien triste.
Mathilde, la fille qui justifiait à elle seule l'existence de la pop de pouf.
Listening:
"Better after all" de Jonatha Brooke